Les règles d’or de la randonnée écores­ponsable Ne pas laisser de traces

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Vous la pratiquez peut-être pour admirer des paysages sauvages ou découvrir des espèces de plantes rares : la randonnée en montagne est avant tout une immersion dans un espace naturel. Pour veiller à la préser­vation de cet espace, il est impératif de respecter certaines règles de base. En traversant les forêts et les prairies, en évoluant dans la végé­tation, en esca­ladant des parois rocheuses, l’homme s’immisce dans le monde animal et végétal, et doit donc tenter de minimiser les traces de son passage. Pour vous aider à profiter de vos sorties tout en respectant l’en­vi­ron­nement, nous avons préparé quelques conseils simples.

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Sur le terrain Privi­légiez les modes de transport durables pour arriver à desti­nation

Même si vous pratiquez la randonnée de manière aussi responsable que possible, il vous faut d’abord arriver jusqu’au pied de la montagne – et le plus souvent, ce trajet a lieu en voiture. Pourtant, il est possible d’opter pour des modes de transport plus écolo­giques. La prochaine fois, essayez de pratiquer le covoi­turage avec vos amis plutôt que d’arriver dans trois véhicules différents !

Vous avez également la possi­bilité d’em­prunter les transports en commun : pourquoi ne pas opter pour le train pour votre prochain week-end ? Cette solution vous donne beaucoup plus de liberté dans le choix de votre itinéraire, car elle évite de devoir revenir au parking à la fin de la journée.

Dernière possi­bilité : penser local ! N’hésitez pas à tester les itiné­raires de randonnée situés à quelques pas de chez vous. Votre région compte sans doute de nombreuses randonnées que vous n’avez jamais eu le temps de découvrir… Pourquoi aller chercher si loin ce qui se trouve juste sous vos yeux ? C’est certain, de belles aventures vous attendent.

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Sur le terrain Choi­sissez le bon équi­pement

Bien entendu, le choix de votre équi­pement de randonnée joue un rôle crucial dans votre démarche écologique. Pour préserver les ressources, optez pour des produits robustes et de qualité, que vous pourrez réutiliser année après année. De nombreux fabricants outdoor proposent des vêtements de randonnée issus d’une production durable. Par exemple, LOWA s’engage à produire des chaussures « made in Europe » et utilise exclu­si­vement des matériaux de la plus haute qualité pour donner à ses clients l’as­surance d’un équi­pement qui dure.

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Sur le terrain Utilisez vos propres contenants

Pour minimiser les emballages, trans­portez vos provisions dans des bouteilles et des boîtes réuti­li­sables.

Outre la réduction des déchets, cette solution présente d’autres avantages : par exemple, les bouteilles thermos gardent les boissons au frais ou au chaud. Certaines bouteilles filtrantes permettent également d’éliminer les éven­tuelles impuretés présentes dans l’eau des cours d’eau ; attention à ne pas boire d’eau non filtrée, car elle pourrait avoir été contaminée. Pour ne pas prendre de risques, il est préférable de remplir vos bouteilles aux fontaines prévues à cet effet.

Pensez aussi à emporter une boîte à pique-nique : celle-ci évite aux aliments d’être écrasés dans votre sac à dos, et le couvercle peut également servir d’as­siette ou de planche à découper.

Enfin, le fait d’avoir une conscience écologique ne se limite pas à choisir des contenants réuti­li­sables : évitez aussi d’acheter des fruits acheminés par avion depuis l’autre bout du monde ! Vous pouvez vous arrêter dans une ferme de la vallée pour choisir un en-cas de saison. Dans les magasins ou les marchés locaux, les produits sont souvent vendus sans emballages. L’idéal est donc de privi­légier les circuits courts, et de soutenir les culti­vateurs locaux et les petites entre­prises de la région.

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Sur le terrain N’hésitez pas à découvrir de nouvelles régions et de nouvelles espèces de plantes

Il suffit de passer un peu de temps dans la nature pour découvrir une multitude d’espèces animales et végétales le long des sentiers de randonnée. Mais comme il est difficile d’ap­précier ce que l’on ne peut pas nommer, prenez la peine de vous informer ! Renseignez-vous sur les plantes que vous avez observées. Consultez les panneaux présents le long des sentiers de randonnée. Plus vous aurez conscience des relations complexes entre les différents écosystèmes, plus vous serez convaincu(e) qu’ils doivent être protégés.

Pensez également à préserver les sentiers de randonnée… Certains itiné­raires sont si appréciés du grand public qu’ils sont envahis pendant la haute saison, et la nature en paie souvent le prix. N’hésitez pas à découvrir de nouveaux itiné­raires et à privi­légier les lieux moins connus. Quant aux régions les plus prisées, elles sont souvent plus calmes à la mi-saison : une solution alter­native qui vous permettra de préserver l’en­vi­ron­nement, mais aussi vos nerfs.

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Sur le terrain Ne pas sortir des sentiers balisés

Forêt, prairie, marais ou site rocheux, chaque écosystème réserve des expé­riences senso­rielles uniques, et les randonneurs ont la chance de pouvoir admirer une multitude de phénomènes naturels, des plus spec­ta­cu­laires aux plus intimes. Pour autant, nous ne sommes que de simples visiteurs : les eaux rugis­santes d’une cascade ne nous appar­tiennent pas, pas plus que le chevreuil aperçu au détour d’une clairière. Il est donc important de ne pas envahir les espaces dans lesquels nous évoluons. Avant toute chose, veillez à respecter les principes suivants :

  1. Restez sur les sentiers balisés
    Évitez les zones les plus sauvages et ne quittez pas le sentier. Cela vous évitera de perturber la faune et la flore, mais aussi de prendre des risques incon­sidérés. Oubliez les raccourcis improvisés : si vous avez perdu votre chemin, essayez de revenir sur vos pas jusqu’au sentier. Vous risquerez moins de perdre votre sens de l’orien­tation et pourrez ainsi vous déplacer sans nuire à l’en­vi­ron­nement.

  2. Faune et flore sauvages : à admirer avec les yeux !
    Le long des sentiers de randonnée, il n’est pas rare d’ob­server des espèces de plantes rares et quelques animaux sauvages. Ici aussi, la règle est simple : ne touchez qu’avec les yeux ! Même si les animaux sont curieux et s’ap­prochent volontiers des promeneurs, gardez vos distances et profitez de ce beau moment sans chercher à les nourrir ou les caresser. Et en ce qui concerne la flore sauvage, n’hésitez pas à observer les espèces locales et à prendre des photos ; en revanche, pas question de les abîmer ou de les cueillir. Les fleurs de montagne, en parti­culier, sont souvent des espèces rares et protégées.

  3. Tenez votre chien en laisse
    Bien entendu, votre compagnon à quatre pattes est toujours ravi de partir en promenade avec vous, mais pensez à le garder au pied à tout moment. L’idéal est de le tenir en laisse.

  4. Pour pratiquer l’es­calade, respectez la nidi­fi­cation des oiseaux
    Si les voies d’es­calade sont géné­ra­lement dépourvues de végétaux, certains oiseaux font pourtant leur nid sur les parois rocheuses. Renseignez-vous sur les périodes de nidi­fi­cation afin de ne pas les déranger. Si vous tombez par hasard sur un nid, évitez abso­lument d’y toucher.

  5. Faites preuve de discrétion
    La forêt est un lieu de calme et de sérénité – et il est important qu’elle le reste. Elle abrite par exemple de nombreuses espèces d’animaux : si ceux-ci ne se montrent pas toujours, cela ne doit pas vous empêcher de respecter leur habitat. Évitez de faire du bruit, de diffuser de la musique forte ou de pousser des cris. Ainsi, pas de risque de déranger les animaux ou les promeneurs : votre randonnée n’en sera que plus agréable, car vous pourrez découvrir des sons souvent imper­cep­tibles dans le brouhaha du quotidien. Tendez l’oreille et savourez la musique de la forêt !

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Sur le terrain Passer la nuit en montagne

Si vous avez prévu une randonnée de plusieurs jours, vous allez évidemment passer la nuit en montagne. Si certains randonneurs optent pour un refuge, d’autres préfèrent monter la tente en pleine nature. Dans les deux cas, vous allez sans doute vivre une belle expé­rience. Mais là encore, attention à respecter certaines règles simples.

  • Allumez votre feu dans un espace prévu à cet effet
    près avoir monté le camp, quoi de plus agréable qu’un bon feu de camp, surtout par une belle nuit d’été ? Mais attention à tenir compte du risque d’in­cendie. Tous les ans en Allemagne, des campeurs sont à l’origine de nombreux départs de feu. Avant d’allumer une bonne flambée, vérifiez que vous en avez l’au­to­ri­sation et que vous ne vous trouvez ni sur une prairie sèche, ni à proximité d’une forêt. Il est d’ailleurs préférable d’utiliser un foyer déjà existant. Attention : ne laissez pas les flammes monter trop haut et disperser les cendres après avoir vérifié qu’elles sont bien froides.

  • Au petit coin, n’oubliez pas les bonnes manières
    Si vous vous apprêtez à partir en randonnée pendant plusieurs jours, vous aurez sans doute besoin de faire quelques pauses « toilettes ». Pour cela, la solution la plus simple est de vous rendre dans un refuge. Mais si vous n’avez pas d’autre choix que de vous soulager en pleine nature, vérifiez que vous vous trouvez à plus de 60 mètres de tout point d’eau et que votre papier toilette est 100 % biodé­gradable, et creusez des trous d’au moins 15 cm de profondeur.

  • Accrochez votre hamac correc­tement
    Si vous ne souhaitez pas dormir à même le sol, le hamac peut être une solution très agréable. Et si vous n’en avez pas, vous pouvez en construire un à l’aide d’une corde et de tissu. Vous aurez besoin d’un drap solide (dimensions env. 300 × 140 cm) et un long morceau de corde élastique (env. 25 m de long).
    Pliez le drap dans le sens de la longueur, et formez un gros nœud de chaque côté, assez solide pour pouvoir y attacher une corde sans qu’elle ne glisse. Vous pouvez ajouter une pierre ou un morceau de bois à chaque nœud pour que la corde reste en place. Il ne vous reste qu’à nouer la corde à chaque extrémité, puis à suspendre le hamac entre deux arbres. Si vous choi­sissez d’ac­crocher le hamac à un arbre, attention à ne pas endommager le tronc. Il est préférable d’ajouter une protection sous la corde pour répartir la pression de façon uniforme et ne pas user l’écorce.

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Sur le terrain Ramassez vos déchets

C’est la règle d’or de tout randonneur qui se respecte : ce que vous apportez doit repartir avec vous ! Cela est parti­cu­liè­rement vrai en ce qui concerne les déchets, même si vous passez la nuit en refuge. Il est donc préférable d’em­porter un sac poubelle que vous pourrez jeter une fois de retour dans la vallée. Cette règle n’est pas uniquement valable pour les emballages en plastique, mais aussi pour les mouchoirs et les déchets alimen­taires : si la décom­po­sition d’un trognon de pomme est très rapide, elle peut prendre jusqu’à trois ans pour une peau de banane.

Vous trouverez ci-dessous un aperçu des temps de décom­po­sition des déchets en montagne :

Chewing-gum : 5 ans

Mégot de cigarette : 2 à 7 ans

Mouchoir : 1 à 5 ans

Peau de banane : 1 à 3 ans

Fibre de nylon : 60 ans

Sac en plastique : 120 ans

Boîte de conserve : 500 ans

Bouteille en plastique : 500 à 1 000 ans

Si vous trouvez des déchets que d’autres randonneurs ont laissé derrière eux, n’hésitez pas à les ramasser et à les ramener dans la vallée pour les jeter. La nature vous dira merci !